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PICHOT : « L’AVENTURE DE TOUT UN CLUB »

Publié le 24/12/2018

Pour ouvrir la rétro de l’année 2018, l’ex-gardien de but des Herbiers, Mathieu Pichot, évoque la formidable épopée du club vendéen en Coupe de France.

Parmi les temps forts de l’année 2018 figure en bonne place la formidable épopée des Herbiers VF (National) en Coupe de France. Une aventure ponctuée par une finale contre le Paris-SG (défaite 2-0), le 8 mai sur la pelouse du Stade de France. Acteur majeur du beau parcours des Vendéens, le gardien Mathieu Pichot ouvre le livre aux souvenirs…

Matthieu, que retenez-vous de votre épopée en Coupe de France ?

« Ce sont des moments que je ne suis pas prêt d’oublier. On a vécu une aventure sportive et humaine exceptionnelle. Je souhaite à tout footballeur de pouvoir vivre ça. En regardant dans le rétroviseur, je me dis qu’on a réalisé une belle performance. Il n’est pas si fréquent qu’une équipe du championat National se retrouve en finale (Les Herbiers VF est le quatrième club du National à atteindre la finale, après Nîmes Olympique en 1996, Amiens SC en 2001 et l’US Quevilly en 2012, ndlr). On a su se surpasser quand il le fallait. On a également pris de l’expérience, tour après tour, qui nous a fait progresser. Il nous reste des souvenirs indélébiles. C’était l’aventure de tout un club : joueurs, dirigeants, bénévoles et supporters, unis vers le même objectif. C’est sensationnel, assurément mon plus beau souvenir sportif ».

Quels ont été les ingrédients de votre réussite ?

« On ne va pas se mentir, on a eu un peu de réussite aux tirages au sort (rire). On n’a pas affronté d’équipes hiérarchiquement supérieures avant les huitièmes de finale, c’est un atout même si chaque match est difficile. Notre collectif a été notre plus grande force. On avait un groupe extra avec un bon entraîneur, Stéphane Masala. Après la qualification contre l’AJ Auxerre (L2) en huitièmes, on s’est pris au jeu. On a pris confiance. Le championnat National progresse sportivement au fil des ans et les équipes sont désormais capables de rivaliser sur un match avec des équipes de L2, voire de L1. On est fiers de l’avoir démontré contre Auxerre, notre match référence, et Lens. Le soutien des supporters vendéens a aussi été déterminant ».

https://youtu.be/jVyEaCuNsOw

Comme au stade de la Beaujoire à Nantes lors de votre demi-finale face à un autre club du National, le FC Chambly.  Près de 35 000 supporters avaient fait le déplacement…

« Oui, toute la Vendée s’était déplacée pour nous pousser jusqu’au Stade de France. On était à un match de la finale, c’était historique pour le club, la région. C’était peut-être aussi notre match le plus compliqué face à une solide équipe de notre championnat. Sur le papier, c’était du 50-50. Ce formidable engouement populaire a fait basculer la balance en notre faveur. J’ai encore plein d’images en tête : la joie de nos proches, de nos supporters. On était fiers de tous les emmener à Saint-Denis. C’était un moment fort ». 

La Coupe de France c’est aussi un engouement médiatique fort. Comment avez-vous géré toutes les sollicitations ?

« Cet engouement a commencé après notre exploit contre l’AJ Auxerre en huitièmes. Il est monté crescendo jusqu’à la finale mais il est certain qu’à la fin le téléphone a beaucoup chauffé. C’est très plaisant au début car cet intérêt pour nous changeait de notre quotidien en National. Il faut ensuite apprendre à le gérer pour ne pas oublier le sportif. Cela a été bien fait par le club. Nos dirigeants ont dédié une personne pour filtrer le maximum de demandes. Notre entraîneur s’est ensuite appuyé sur les joueurs les plus expérimentés comme notre capitaine Sébastien Flochon ou moi-même pour y répondre le plus favorablement possible ». 

L’aventure s’est conclue en finale contre le Paris SG. Comment l’équipe l’a-t-elle vécue ?

« On est des compétiteurs, mais pour nous la finale on l’avait gagnée avant de la jouer. Affronter le Paris SG, c’est un rêve pour tout joueur de notre niveau. On voulait juste ne pas prendre une « valise ». On s’est bien battus et au final on ne perd que deux buts à zéro, face à la meilleure équipe de France. On était satisfait ». 

https://youtu.be/Rzm_LHJFnX0

Une dernière anecdote à nous raconter ?

« Sur un plan personnel, la séance des tirs au but contre le RC Lens en quarts de finale restera un souvenir marquant. Notre entraîneur des gardiens, Anthony Corre, m’avait réservé une surprise juste avant qu’elle ne démarre en me demandant de le rejoindre. Il m’a tendu un casque audio et a lancé une vidéo sur une tablette. On s’est retrouvés tous les deux assis sur une glacière, cachés sous une parka pour voir un petit clip de Gianluigi Buffon en train de réaliser des arrêts sur penalties. Il avait préparé le coup en me demandant discrètement dans la semaine le nom de mon gardien préféré. Je ne sais pas si c’est cela qui a fait la différence ce soir-là mais j’ai réussi a en stopper deux ».

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